• Recensement en Mauritanie : les Négro-Mauritaniens entrent dans la boucle Le comité d'accueil pour le retour des Négro-Mauritaniens, à Rosso en Mauritanie. Le recensement national mauritanien, l

    Recensement en Mauritanie : les Négro-Mauritaniens entrent dans la boucle


    Le comité d'accueil pour le retour des Négro-Mauritaniens, à Rosso en Mauritanie.
    Le comité d'accueil pour le retour des Négro-Mauritaniens, à Rosso en Mauritanie.
    Le recensement national mauritanien, lancé en mai dernier, se poursuit malgré les critiques qui l’accusent d’être discriminatoire à l’égard des communautés noires. Mercredi 12 octobre 2011, le gouvernement a ouvert l’opération aux réfugiés négro-mauritaniens rapatriés du Sénégal, où ils avaient fui entre 1989 et 1991 à la suite à de violents conflits interethniques. Ces 20 484 réfugiés, installés dans 128 sites de retour dans la vallée du fleuve Sénégal, devraient bénéficier d’une procédure simplifiée. 

    C’est dans un contexte de suspicion à l’égard du recensement, dénoncé comme discriminatoire envers les noirs, que le gouvernement a organisé une grande cérémonie pour l’ouverture de l’opération aux 20 484 Négro-Mauritaniens rapatriés du Sénégal ces quatre dernières années. 

    Un dispositif spécifique a été mis en place dans les centres de recensement des zones de retour qui devrait faciliter leur enrôlement. En effet, précise le Haut Commissariat aux Réfugiés, «l’identité des rapatriés a été confirmée par la Commission nationale d’identification des réfugiés, avant leur retour en Mauritanie : ils n’ont donc pas besoin d’être identifiés pour être enrôlés». Or, ce sont les commissions chargées de l’identification qui sont accusées de discrimination par les détracteurs du recensement. 

    Selon le ministre de l’Intérieur, la procédure dédiée est un signe fort de la volonté des autorités d’insérer définitivement ces citoyens rapatriés. Ibrahima Amadou Ndiaye, président de l’Union nationale des rapatriés s’en félicite, mais craint des difficultés et s'interroge : «certains enfants ont rejoint leurs parents rapatriés en dehors de la procédure officielle, quel sera leur sort ?». La question du recensement, selon lui, n’est d’ailleurs pas une priorité. «Les autorités et le HCR ont un programme de logement, d’activités, d’eau, de formation pour notre réinsertion mais nous serons vraiment intégrés que lorsque nous serons autonomes», explique-t-il, « et pour ça, la priorité est de régler le problème des terres spoliées que les rapatriés ont tant de mal à récupérer. » conclut Ibrahima Amadou Ndiaye. 

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